Les élus de la CTG réunis en plénière le 16 novembre dernier, ont retenu l’offre du groupement Guyane Fly-Van Air-Jet Airways pour la délégation de service provisoire d’urgence du transport aérien intérieur, ce pour une durée de 7 mois.

À partir du 4 décembre, le groupement Guyane Fly (société guyanaise)-Van Air-Jet Airways assureront les liaisons intérieures qui n’étaient plus desservies depuis la liquidation d’Air Guyane par le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre, le 29 septembre dernier. Une décision actée par les élus de l’assemblée de Guyane le 16 novembre dernier.

Depuis le 5 octobre, un contrat d’affrètement avec la compagnie Chalair pour assurer un service minimum d’urgence avait été mis en place, de même qu’une coordination avec la préfecture concernant le fret. “Seul un avion de type Twin Otter s’est avéré disponible dans un délai de mobilisation court”, a déclaré la CTG via un communiqué.

En parallèle, la CTG avec l’aide de l’aviation civile, a travaillé à la mise en place d’une délégation de service publique provisoire (DSP) pour une durée maximale de 7 mois, le temps d’aboutir à une DSP formelle. “Les propositions reçues ont fait l’objet d’une présentation et d’une analyse des propositions techniques et financières finales aux élus territoriaux. Le prix, mais également le niveau de service, sa rapidité de mise en place, l’organisation du candidat ainsi que les efforts d’insertion sociale notamment vis-à-vis des salariés de la société Air Guyane ont été pris en compte”, précise la Collectivité. “Après un certain nombre d’échanges, l’une des 3 compagnies intéressées (Regourd Aviation) nous a indiqué ne pas être en mesure de pouvoir répondre à cette DSP provisoire compte tenu des délais très courts pour la mise en place de son offre mais qu’elle serait intéressée probablement pour postuler aux opérations définitives.

Nous avons donc poursuivi les échanges avec les 2 autres compagnies notamment Chalair et le groupement Guyane Fly – Van Air – jet Airways.  En quelques mots, c’est sur la base du cahier des charges et des éléments de consultation – sus-indiqué – que nous avons discuté avec les entreprises en 2 phases : la remise d’une 1ère offre par celles-ci suivie d’une phase de négociation pour affiner les offres”, a expliqué Grégoire Michau, directeur général des services de la CTG. “La compagnie Chalair proposait une offre financière de 6,6 millions d’euros et la mise en place d’un 2ème avion de type Twin Otter à partir du 10 décembre alors que le cahier des charges est à partir du 4 décembre. De plus, la mise en place de ces 2 avions ne permet pas de revenir, et ce pendant l’ensemble de la durée des 7 mois au service initial de la DSP. En revanche, du point de vue technique, et c’est un grand atout, la compagnie possède déjà des certificats de transport aérien et participe aujourd’hui à travers l’affrètement d’urgence au fonctionnement de la DSP en offrant donc des garanties de sécurité importantes. Enfin, du point de vue social, la compagnie proposait une reprise de 20 à 27 salariés, ce qui est un peu moindre de ce qui est proposé par l’autre compagnie”, a-t-il ajouté.

L’offre du triumvirat Guyane Fly-Van Air-Jet Airways propose elle la reprise de 40 anciens salariés d’Air Guyane sur 78, pour un investissement de 7,7 millions d’euros. “Cette offre dont le montant est un peu plus élevé représente un coût par passager moins important que la compagnie Chalair ce qui apparaît comme un atout pour la CTG. De plus, celle-ci s’appuie sur 3 avions qui seront amenés par la compagnie tchèque Van Air et opérés par les équipages à la fois de Zimex et de Van Air, le temps de pouvoir former les pilotes d’Air Guyane sur les nouveaux avions. Si cette offre possède plusieurs atouts, un certain nombre d’éléments techniques et organisationnels ne sont pas encore totalement validés. En effet, s’agissant de l’aspect sécuritaire, la compagnie Van Air ne dispose pas du Certificat de transport aérien (CTA) dans la zone Amérique du Sud délivré par la direction générale de l’aviation civile. Une clause résolutoire sera insérée dans le contrat à cet effet”, conclut la CTG.

(Claudia Ledezert)